Je remercierais jamais assez RebellePoete pour avoir corrigé ce chapitre , parce que passé derrière moi , je vous garanti que c'est pas cool pour les amoureux de orthographe !
N'hésitez pas a commenter , ça me motiveras d'avantages pour écrire la suite ;) .
/!\ Lemon/!\

Point de vue Jeremy
Je retourne m'asseoir et je vois qu'elle me regarde du coin de l'½il. Est-ce qu'elle se rend compte du bordel qu'elle a foutu dans mon esprit ? Elle croit quoi ? Qu'on peut arriver dans la vie des gens, et tout chambouler comme ça ? Parce que oui, d'accord j'y avais déjà pensé, mais pas de cette façon. Pas aussi sérieusement, pas jusqu'à en douter à ce point. Je soupire une nouvelle fois. De toute façon, c'est trop tard. Qu'est-ce que je pourrais bien lui dire ? « Tu fais chier d'avoir insinué ce satané doute dans ma tête ? » Pour qu'elle me réponde que « Si il n'y avait rien entre nous comme je le soutiens si bien, je ne devrais pas douter. » Que « Si j'étais sûr à 300 % que notre relation ne pourrait pas être autre chose que ce qu'elle est, je n'aurais même pas à me poser la question. » Je n'ai pas envie de l'entendre dire ce que je sais déjà.
- Jérémy ?
- Ouais ?
- Ça va ?
- Ouais.
- Tu comptes rester planqué dans l'abri toute l'après-midi ?
- Ouais.
- Dis donc, quelle conversation monsieur Ferrari !!
- ...
- Bon arrête de faire la tronche, tu me gonfles. T'as le doute dans la tête, ça t'énerve, OK ! Mais ce n'est pas la peine d'être désagréable.
- A qui la faute ?
- A qui la faute de quoi ? Que tu sais plus de quel bord tu penches ? Et ne me lance pas ce regard-là. Tu sais que je n'y suis pour rien.
- J'suis paumé Kaila ...
- Je sais, et on peut en parler si tu veux, en plus on a que ça à foutre ...
- Ouais ... J'veux bien ...
- Bah tu vois, ce n'était pas si compliqué.
Après une bonne heure de discussion avec Kaila, le verdict est tombé. Mes réactions face à Arnaud ne sont pas celles que je devrais avoir avec un meilleur ami. Je ne sais pas encore ce qu'il est mais il est bien plus que ça. Il me comprend. Il sait que je suis névrosé, que je suis un putain d'écorché, qui ne peut s'empêcher d'avoir mal, pour moi ou pour les autres. Mais il est toujours là en toute connaissance de cause. Il me rassure et ne juge pas mes peurs débiles. Et je sais que je lui en demande beaucoup, que je lui ai peut-être attribué un rôle qu'il ne s'est pas choisi, mais j'ai besoin de lui. Il est devenu un de mes repères, car dans ses yeux je suis normal, je ne suis plus excessif, je ne suis plus bizarre, je suis moi.
Nous reparlons encore de ça tout l'après-midi, puis nous allons nous coucher. Je me réveille en sueur, le c½ur battant la chamade au milieu de la nuit. J'ai rêvé que j'avouais tout à Arnaud et qu'il me sautait dessus pour m'embrasser. On était chez lui, j'ai toqué à sa porte et j'ai tout déballé, mes doutes, mes après-midi à cogiter, et ce que j'en avais déduis ; que je l'aimais. Son tee-shirt bleu cyan n'est pas resté longtemps sur lui et mon éternel tee-shirt noir a vite retrouvé le sol. Nous sommes ensuite aller dans sa chambre et nous avons fait l'amour, longtemps, naturellement. Je me suis réveillé au moment où j'allais jouir. J'ai du mal à retrouver une respiration correct et mon sexe me tiraille dû à une forte érection. Je sens mon sang pulser à l'intérieur, signe que je n'étais pas loin de me finir en rêvant. Chose que je ne me rappel pas avoir faite. Apres un moment de lucidité, je me tourne affolé vers Kaila, elle dort. Je suis un peu soulagé mais j'espère sincèrement qu'elle ne s'est rendu compte de rien.
Les deux jours qui suivent sont calmes, à l'inverse de mes nuits, ou je ne cesse de rêver d'Arnaud. A chaque fois je me réveille au même moment, juste avant de me vider. Et c'est très gênant, surtout quand vous dormez avec quelqu'un. Je pense honnêtement qu'elle fait semblant de ne rien voir.
Je suis posé au soleil, en train de lire, pendant que Kaila prépare à manger, quand on entend du bruit venant de la forêt. Je ne me suis pas totalement remis du choc, mais j'ai quand même retrouvé pas mal de ma mobilité. J'ai eu une bonne dose de repos qui m'a bien aidé, il n'y a rien à faire ici. Je me dirige donc vers Kaila, histoire de la protéger d'un éventuel danger. Les branches se remuent et nos c½urs s'affolent. Et si c'était un animal sauvage agressif ? On n'a rien pour se défendre !! Et si c'était des gens qui nous veulent du mal ? Après quelques secondes à fixer les branchages la peur au ventre, un militaire passe la barrière des fourrées et nous rejoint en courant. C'est les secours. Bordel c'est les secours !! Je regarde Kaila qui a un sourire jusqu'aux oreilles, nous avons les larmes aux yeux dus à la joie et au soulagement. Le militaire est français et nous explique que c'est fini, qu'on est sorti d'affaire. Une fois l'émotion passée, nous regroupons nos affaire et les suivons dans la forêt rejoindre un hélicoptère qui s'est posé dans une clairière non loin d'ici. Je ne lâche pas la main de Kaila, nos doigts sont enlacés et nous sommes tremblants d'émotion. Apres ce que nous avons vécu, nous ne pouvons pas être plus proches. C'est une personne extraordinaire qui fera désormais partie de ma vie. On ne peut pas vivre un truc pareil et en sortir indemne. Je resserre ma prise sur sa main quand j'entends le balai des hélices de l'hélicoptère. Nous montons à bord, et elle vient se blottir contre moi quand on décolle. Je sourie contre sa tête et embrasse sa tempe, entremêlant nos doigts à nouveau. Nous avons vécu ça ensemble et je ne la laisserais pas, c'est ce que j'essaie de lui prouver. Nous n'étions pas trop démonstratifs là-bas, assez pudique l'un et l'autre, mais les émotions qui nous assaillent font tomber nos masques.
Je descends de l'avion, aéroport Roissy Charles De Gaulle. Je ne vous cache pas que de monter dans l'appareil n'a pas été des plus facile. Avec Kaila nous étions tétanisés à l'idée de remonter dans un avion. Il nous on laissé le temps ; nous ne nous sommes pas lâcher du voyage, de la seconde ou nous avons foulé le sol de l'aéroport à la descente à Paris, nos mains liées, ou serrés dans les bras de l'autre. Nous en avions besoin, la présence de l'autre nous rassurant, sonnant comme une mélodie qui dit ''Nous avons survécu''. Ce n'est pas le cas de toutes les personnes qui ont suivies le commandant, ils ont perdu des passagers au fur et à mesure mais heureusement il y a un bon nombre de survivants.
Mon souffle est coupé par une pression sur mon torse, ma Maman me sert dans ses bras. Quelques secondes plus tard, une deuxième décharge se propage en moi, quand mon Papa nous sert à son tour dans ses bras, ma Mère et Moi. Je n'ai jamais été aussi content de les serrer dans mes bras de toute ma vie. Tant pis pour mes côtes, l'amour de mes parents et bien plus fort que la douleur, je ne sens même pas. Je me laisse aller dans les bras de ma Mère, la serrant encore un peu plus, mes larmes coulent dans son cou. Mon Père passe sa main dans mes cheveux, un geste rassurant et apaisant.
Au bout de quelques minutes de cette étreinte de bonheur, je me recule et me tourne vers Kaila. Personne ne l'attend. Elle se contente de discuter avec un agent qui lui explique la suite de la journée.
Kaila je suppose ?
Oui ...
Ma Mère me contourne et va la chercher. Je leur en ai parlé quand je les ai eu au téléphone hier, les militaires m'ont laissé appeler mes parents pour leur annoncer qu'ils m'avaient retrouvé, que leur fils était sain et sauf.
- Kaila ?
- Oui ?
- Venez par là.
Je vois Kaila me regarder avec des gros yeux quand ma Mère la serre dans ses bras. Elle ne doit pas être habituée à ce genre de choses. Mais elle semble se détendre et apprécier l'étreinte de ma Maman.
- Tu sais comment est ta Mère. Elle a demandé en arrivant où était la famille de la jeune femme qui était avec toi, pour que l'on vous attende ensemble et ils lui ont dit qu'elle n'avait aucune famille.
- Oh ...
- Elle ne t'en a jamais parlé ?
- Elle a toujours esquivé le sujet. Maintenant je sais pourquoi ..
Ma Mère revient vers nous, tenant Kaila par la main. Elle est comme ça, c'est son instinct maternel, je sais que pour elle s'est impensable de la laisser, surtout après ça, surtout si elle compte pour moi. Je sais aussi que ma Mère est la personne la plus têtu que je connaisse et qu'elle ne lâchera pas l'affaire. Kaila vient de se trouver une famille malgré elle. Et je crois que même si elle n'en veut pas, mes parents ne lui laisseront pas vraiment le choix.
Nous allons chez moi. Mes poissons sont encore en vie ! Je passe ma main par le couvercle et vais en titiller un ou deux du bout des doigts, je suis content.
Apres avoir mangé un bon petit plat mijoté par ma Maman, nous nous couchons. Mes parents dans la chambre d'ami et moi et Kaila dans mon lit. On ne peut pas tout chambouler comme ça. Moi, dans cet appartement j'ai mes repères, pas elle, il est hors de question qu'elle dorme toute seule.
Après une semaine restés cloitrer dans notre bulle, Kaila repart chez elle. J'avoue que c'est moi qui ai le plus de mal à la laisser monter dans le train. Nous nous appelons tous les jours, et elle remontera bientôt me voir.
Mes collègues et amis humoristes remontent le lendemain pour venir me voir. Arnaud se jette dans mes bras en pleurant à chaudes larmes. J'ai cru qu'il ne s'arrêterait jamais. Flo' ne peut pas, lui non plus, retenir ses larmes. Après les avoirs tous pris dans mes bras, je leur présente Kaila. Elle est un peu impressionnée par le nombre de personnes s'intéressant à elle d'un coup mais tout se passe bien, et elle est adoptée.
Pour fêter ma survie, ils organisent une fête de retrouvailles nommée par les autres ; « Fausse joie, il est vivant ». Kaila me manque un peu, et j'aurais voulu qu'elle soit là. Parce qu'après tout, je ne suis pas vivant ; nous sommes vivants ! Voilà comment je me retrouve là, assis dans le salon de Tsamère, à me demander si finalement, je n'étais pas mieux au calme dans la jungle ... Ils sont complètement déchainés, sûrement plus que bourrés vu tous les cadavres de bouteilles qui traînent. Cela dit, je suis de mauvaise foi, parce qu'honnêtement, je ne suis plus très nette non plus ... L'alcool commence à me monter à la tête et j'ai chaud. Je décide de prendre un peu l'air et me relève pour aller sur le balcon. Au bout de quelques minutes de tranquillité, j'entends la baie vitrée s'ouvrir. Je me retourne pour voir le corps d'Arnaud se faufiler entre la porte et le mur et venir me rejoindre.
- Ça va ?
- Oui, j'avais chaud alors du coup je suis venu me rafraîchir un peu.
- Ecoutes, il y a quelque chose que je voulais te dire.
- Vas-y Ma Patate, je t'écoute.
- Et bien en fait, c'est assez délicat et, euh .. Je ne sais pas trop comment ..
- Hé les mecs, on fait un jeu ! Vous venez ?
Rooh putain, la bande et leurs jeux débiles !! C'est une catastrophe. J'ai essayé de les éviter au début, mais quand tu refuses de jouer, tous les défis des autres finissent sur toi, du coup c'est pire que si tu y participais, puisque au lieu d'être la victime à ton tour, t'es la victime à chaque fois. En bref, c'est moins dangereux de dire oui et de suivre le mouvement avec eux.
- Attends on arrive ! On finit notre discussion et on est à vous !
- Euh, non, c'est ... Ce n'est pas grave, je te le dirais plus tard ...
- Sûr ?
- Sûr.
- Bon, bah on te suit !
Je suis Cyril dans le salon et vais m'insérer dans le cercle, assis par terre en tailleur. Je me demande bien quelle trouvaille, synonyme de « idée à la con» ils ont bien trouvé ... Ah tiens, un paper board, ça va plaire à Arnaud !!
- Bon, c'est simple !
- Une idée de Florent simple ? Vous l'avez lobotomisé pendant mon absence ou quoi ?
- Je ne répliquerais pas face à la remarque puérile et inutile de Mr. Ferrari. Je disais donc, c'est très simple. Il y a sur le paper board trois feuilles remplient avec des actions, des prénoms, des temps et en face des numéros. On lance trois fois les dés, on assemble le tout et on voit ce que ça donne ! Vous voulez un exemple ?
- Oui
- Bon bah j'y vais ; 3-6-2. 3 «lécher la joue» 6 de «Nicole» 2 «10 secondes» !
- Pourquoi y'a pas de 1 ?
- La question débile du soir et attribuée à Guillaume Sentou ! Comment tu fais un avec deux dés toi ?
- Je suis d'accord avec Cyril !
- Tu vois, même le survivant est d'accord avec moi !
- Survivant ? C'est comme ça que vous m'appelez ?
- Bah ouais ! T'es increvable !
- Merci Arnaud, je prends ça comme un compliment !
- Bon, on joue ?
- Vas-y Flo', à toi l'honneur !
- Merci Mister Survivor !!
Ça fait un quart d'heure qu'on joue et je redoute honnêtement le moment où ce sera mon tour. Quand je vois ce qu'on eut les autres ... C'est au tour d'Arnaud, je vois une lueur d'effroi passer dans ses yeux au moment où il réalise que c'est à lui de jouer. Tu m'étonnes ... Heureusement qu'on est bourrés parce que certaines combinaisons sont dégueulasses. 2-7-5. Embrasser-Sandra-25 Secondes. Il faut vraiment que j'arrête de boire moi. Je commence à confondre mes sensations. Je ressens presque une pointe d'emmerdement quand je lis embrasser, puis de déception quand je lis Sandra. Et ce n'est pas possible. Je ne dériverais pas comme ça. Et puis je suis déçu parce que je trouve plus marrant qu'il embrasse un mec avec plein de poils que Sandra ! Putain même moi je n'arrive pas à me convaincre .. Fait chier ! Bien sûr que j'ai pensé une demi-seconde que j'aurais peut-être aimé être à sa place. Je sors de ma léthargie et de ma discussion avec moi-même, et tombe sur les yeux d'Arnaud qui se posent sur moi. Est-ce qu'il a vu ma tête changer ? Je ne comprends pas ce que je vois dans ses yeux. On aurait dit qu'il s'excuse à travers ceux-ci. Mais pourquoi le ferait-il ? Après tout je suis bourré, et lui aussi. Tout ce qui se passe en soirée, sous l'alcool ne compte pas, c'est bien connu. Non ? Il tourne la tête et s'approche doucement de Sandra. Ils seraient presque mignons à être gênés autant l'un que l'autre. Elle est bien trop petite pour lui alors il s'est mis assis sur une chaise et elle s'est assise sur ses genoux. On dirait un vrai petit couple. Heureusement que sa Femme n'est pas là. Après un regard entendu, ils commencent à s'embrasser délicatement. Coincés et timides au début, ils semblent s'habituer à la situation et le baiser se prolonge de façon plus sensuel. Je ne sais pas ce qui me gêne le plus ; ces mains qui viennent de se poser sur la taille de Sandra qui me rappel mes rêves où c'est sur moi qu'il les pose, ou la sensation de jalousie qui va avec. C'est long, 25 secondes. J'ai beau essayer de ne pas y penser, je me suis promis d'arrêter de me mentir à moi-même. Si je veux comprendre ce qu'il se passe en moi, je dois être honnête avec moi-même et m'avouer ce que je ressens, et là, c'est de la jalousie.
N'en pouvant plus de ce spectacle, je baisse les yeux. Je tombe sur ma bière et la boit cul sec. Je sais, ce n'est pas la meilleur solution, mais ça fait du bien l'espace d'une seconde. Je sursaute quand je sens une main sur mon épaule. Je relève la tête et tombe sur Arnaud qui s'est rassis. Je me tourne et vois la main de Florent qui me tend les dés. C'est mon tour. Bon, quand faut y aller ... Après un bref soupir, je me lance. 8-5-12. Manger sur-Arnaud-1 minute. C'est la tempête dans ma tête. J'ai encore plus chaud et je ne sais pas quoi faire. Il ne faut pas que je perde mes moyens, sinon ils vont se douter de quelque chose. Se douter de quoi d'ailleurs ? Que j'hésite entre être content ou avoir peur ? J'essaie de prendre sur moi et de ne rien laisser paraître.
- Je veux bien mais manger quoi ?
- Arnaud, qu'est-ce que t'as dans ton frigo ?
- J'en sais rien Flo', démerde toi ! C'est ton jeu ! Ouvre les placards.
- Sirop d'érable !!!!
- Flo ' t'es sérieux, ça va coller !
- Pas si Jérémy lèche bien !
- ...
Arnaud n'a pas l'air emballé par l'idée. Moi je ne sais pas trop honnêtement. La tempête ne s'est pas calmer. Le seul truc de positif c'est que j'adore le sirop d'érable. Ouais, je sais, ce n'est pas un gros lot de consolation.
On a l'air fin, on est debout, l'un en face de l'autre. J'ai le sirop d'érable dans la main et attend qu'Arnaud fasse quelque chose. Et je suppose qu'il attend la même chose de moi, puisqu'il ne bouge pas.
- Bon ! On ne va pas coucher là ! On attend !
- Rooh Flo' ça va ! Ce n'est pas toi qui a Tsamère comme assiette !
- Euh non mais honnêtement après avoir léché les aisselles de Cyril, lécher le torse de Tsamère m'aurais moins dérangé.
Après avoir retenu un haut le c½ur en m'imaginant lécher les dessous de bras transpirant de monsieur Garnier, je regarde Arnaud enlever sa chemise. Il a mis la noire. Celle qui lui va si bien. Je secoue la tête de gauche à droite pour enlever ce genre d'idée de ma tête et ainsi éviter que mes joues virent au rouge, même si vu ce que je m'apprête à faire, ça va être délicat. Arnaud, après avoir retiré le vêtement, s'allonge par terre, le haut du corps relevé sur ses coudes. Il est fin mais très bien fait, et je le remercie fortement pour sa faible pilosité. Parce que lécher un torse ça va, mais un torse poilu, c'est immonde ! Florent est en train d'étaler du sirop sur le torse d'Arnaud et veille à ne laisser aucun centimètre de peau libre. La tempête dans ma tête se transforme en ouragan. Je commence même à tourner légèrement sous tous les sentiments qui m'assaillent. J'ai envie d'essayer, que ma langue soit en contact avec ce corps du quel j'ai rêvé tant de fois, mais j'ai peur. Peur de quoi ? Honnêtement, je crois que dans le fond, j'ai peur d'aimer ça ... Peur de ressentir du plaisir à parcourir sa peau avec ma langue. Et peur de tellement aimer, d'avoir envie de recommencer, d'avoir besoin de ce contact par le futur tout en sachant que je ne pourrais pas l'obtenir. J'ai peur qu'en posant mon muscle humide sur son épiderme, je me créée une dépendance à son contact. Voilà, j'ai peur de me créer un désir, un besoin qui me consumerait et me boufferait de ne pas pouvoir l'obtenir ... J'ai chaud et mon c½ur tambourine dans ma poitrine, ma tête tourne toujours et ça ne m'aide pas à me placer par terre à ses côtés. Je déteste actuellement son salon si mal fait que nous nous retrouvons coincés entre un mur et sa table basse. Du coup je n'ai pas la place pour me mettre à côté de lui et me résous à me mettre à califourchon sur lui avec une jambe de chaque côté de son corps. Appuyé sur mes genoux et supportant mon poids du bout des bras, je fixe Arnaud. Je vois une lueur que je ne connais pas dans ses yeux. Ses magnifiques yeux gris légèrement teintés de vert. Je me fais violence et quitte ses prunelles pour me focaliser sur ma tâche. Les autres nous regardent en souriant niaisement. Je plie mes bras et pose ma langue sur sa peau sucrée par le sirop. Je la dépose sous son nombril, je le contourne et remonte jusque tout en haut, juste sous son cou. Je sens son c½ur battre frénétiquement contre ma bouche. Je redescends sans décoller ma langue de son épiderme. Puis remonte un peu plus sur le côté. Je ne serais pas obnubilé par ma tâche et mon c½ur prêt à lâcher, j'aurais presque juré le voir frissonner. A moins que ce soit mes frissons à moi, qui me font perdre le sens de la réalité. A chaque fois que je sens sa peau défiler sous ma bouche, une lame de feu remonte le long de ma colonne vertébrale pour se disperser dans ma nuque. La chaleur présente dans ma tête tout à l'heure descend petit à petit le long de mon corps. Et j'ai peur qu'arrivée à une certaine partie de celui-ci, il se réveille. Je continue ma tâche en essayant de ne rien laisser paraître. Je sers mes poings sur le sol jusqu'à me blanchir les phalanges pour essayer de contrôler les tremblements de mes bras. Je continue de serpenter et ose lever les yeux sur Arnaud, il me fixe, et suis de ses yeux tous mes mouvements. Je ne sais pas pourquoi, mais en se regardant, ce geste devient beaucoup plus osé, bien que je n'irai pas jusqu'à obscène. Perturbé par ses yeux sur moi, je ne fais pas attention et ma langue passe dans son nombril, et cette fois j'en suis sûr, il frissonne, et même ses yeux se ferment sous le coup de la sensation. Perturbé au plus haut point, je me redresse et j'allais pour demander combien de temps il me reste avant de me rendre compte que personne ne fait attention à nous. Ils nous tournent le dos et discutent. Arnaud se redresse, il allait pour parler mais s'est ravisé en réalisant pourquoi je n'avais rien dit. Je rêve ou ils nous ont laissé dans notre bulle exprès ? Je me racle la gorge bruyamment pour tenter d'attirer leur attention. Florent se retourne et nous lance un sourire en coin. Mal à l'aise de me dire qu'il a peut-être compris, je me détourne pour attraper du sopalin et le tends à Arnaud pour qu'il essuie son torse collant. Je sursaute à la main de Florent qui vient de s'abattre sur mon épaule. Depuis combien de temps je fixe les allers venus de la main d'Arnaud frottant énergiquement sa peau ? A mon avis depuis trop longtemps pour que ce soit discret. Je soupire bruyamment, fatigué d'être si transparent.
- Alors ? On se rince l'½il ?
- Ta gueule Flo' ...
Et voilà, dès que je n'ai plus de repartie, je me contente de sortir un flot d'insultes plus ou moins blessantes en fonction de mon manque d'arguments. Arnaud part dans sa salle de bain prendre une douche car à force d'acharnement avec l'essuie tout, c'est sa peau déjà bien rougit qui n'allais pas tarder à capituler, contrairement au sirop qui avait l'air bien de se trouver là.
- Depuis combien de temps ?
- Depuis combien de temps quoi ?
- Depuis combien de temps t'as les yeux qui brillent et tu te mords la lèvre quand tu regardes Arnaud enlever sa chemise ?
- Non .. Je ..
- Jérém' ! Arrête de te trouver des excuses et parle-moi. Je ne vais pas te juger. Si je voulais te faire chier je n'aurais pas distrais les autres pour qu'ils ne se rendent comptent de rien ...
- Merci ... Mais comment ?
- Comment quoi ? Je les ai distrais ? Ils sont ronds comme des meules ! Je leur ai dit que le premier qui retrouvait mon portable dans la salle à manger gagnait 10 balles. Ils cherchent encore ! Il est dans la poche de mon jean ... Et pour toi, ce n'est pas compliqué, tu le regardes avec tellement d'envie que j'ai cru que t'allais lui sauter dessus. Alors, depuis combien de temps ?
Je soupire une fois de plus et suis Florent sur le balcon. J'ai besoin d'air, j'ai besoin de réfléchir et j'ai besoin d'une bonne dose de nicotine. Peut-être que de parler à Florent me feras du bien, de toute manière maintenant qu'il est au courant je ne risque pas grand chose. Apres avoir une énième fois passé ma main dans mes cheveux en tournant en rond, ce qui fait sourire mon ami, je m'allume une clope et m'appuie le moins délicatement du monde sur la rambarde, lui laissant supporter tout mon poids, devenu trop lourd pour mes jambes tremblantes. Dans ma tête, l'ouragan m'a quitté pour laisser place à une sensation plus forte encore sur laquelle je ne peux pas mettre de mots. Le fait que Florent le sache rend la chose tellement réel, je ne peux plus me raccrocher aux doutes qui planaient dans mon esprit. Je ne peux plus me raccrocher à la petite voix qui résonnait dans ma tête me disant « Jérémy, tu te trompes. C'est une forte amitié. Tu te fais des idées.» La preuve que non, je ne me fais pas des idées puisque Florent l'a vu.
- Alors ? Depuis quand ?
- Le crash ...
- Et l'élément déclencheur ?
Je ne peux empêcher un petit rictus moqueur prendre place sur mon visage repensant à ce putain de bouquin qui a semé la zizanie dans ma vie. Cet saleté de livre qui m'a retourné la tête.
- Un putain de livre à la con !
- T'as l'air bien remonté contre ce bouquin !
- Tu n'imagines même pas à quel point il m'a retourné.
- Ah si j'imagine, puisqu'il t'a fait changer de bord.
- ...
- Je plaisante Jérémy. Il y avait quoi dans ce livre ?
- C'est un mec qui raconte son amitié avec son meilleur ami, et ça par en couille et ils finissent ensemble.
- Partir en couille, c'est le cas de le dire !
- T'es lourds Flo' !
- Bon, j'arrête. Tu sais, je ne suis pas sûr que le bouquin ai toute la responsabilité dans cette histoire, au pire il t'a fait ouvrir les yeux sur des choses qu'il y avaient déjà en toi, mais je ne pense pas que ce soit à cause de lui que tu aies craqué sur Arnaud ...
- Tu ne vas pas t'y mettre toi aussi, à me sortir qu'on irait très bien ensemble !!
- Je n'ai pas dit ça mais je te dis simplement que si tu aurais lu un livre sur les zoophiles, tu ne le serais pas devenu, alors c'est pas en lisant un livre sur des homos que tu le deviens .. C'était sûrement déjà en toi mais tu ne t'en étais pas encore rendu compte, ça arrive régulièrement.
- Je ne sais pas comment me sortir ça de la tête.
- Et pourquoi tu veux que ça sorte de ta tête ?
- Parce que ! Je ne peux pas ressentir ce genre de choses Flo'. Surtout pour lui.
- Qu'est-ce que ça change que ce soit lui ?
- Qu'est-ce que ça change ? Tu te fous de ma gueule ? C'est Arnaud Flo' ! Arnaud ! Il n'y a rien qui te choque ? C'est mon meilleur pote ! C'est un homme ! C'est un homme hétéro ...
Rien qu'à cette pensée, mon c½ur se sert, Arnaud ne pourra jamais m'aimer, du moins pas comme j'aurais envie qu'il m'aime ... Quelle idée de tomber amoureux de son meilleur ami aussi !! C'est comme ça qu'on se retrouve comme un con sur un balcon, le regard dans le vide, les yeux embués de larmes à fuir le regard d'un autre ami qui demande simplement à être là pour vous. Je suis sortie de ma réflexion par la main de Florent qui sert mon épaule. Un geste simple, affectif pour me montrer qu'il est là. Florent peut souvent passer pour un mec qui se fout de tout, alors que c'est tout le contraire. Il ne se fout pas du tout des choses, ils les ressent tellement .. Il voit que la vie et triste, difficile .. Alors il utilise toute cette énergie pour qu'elle soit moins morne. Je lève la tête dans sa direction et lui souris. Un simple sourire qui veut tout dire. Qui veut dire merci, d'être là, de ne rien dire, mais de me pousser un peu quand même. Auquel il répond par un signe de tête. Un signe de tête qui veut dire, c'est normal, les amis sont fait pour ça, je serais toujours là pour toi.
- Il faut que tu le lui dises.
- Très drôle. T'en as d'autre des comme ça ?
- Je ne plaisante pas Jérémy. Oui, tu pensais être hétéro' et a 29 ans merde, ça t'arrive comme ça sur le coin de la gueule, tu tombes amoureux, et d'un homme en plus. L'amour, ça fait peur, ça te met dans l'angoisse permanente de perdre la personne que tu aimes, ça te rend dingue, ça t'empêche de bouffer, de dormir, de réfléchir. Et ce, que tu tombes amoureux de n'importe qui, d'un homme ou d'une femme, la sensation est la même. Mais ça t'apporte aussi tellement de choses. Le c½ur qui bat, les sourires niais, les mains qui tremblent, les papillons dans le ventre, les yeux qui brillent. Tu verrais comme tu le regardes.
- Mais lui dire pour quoi faire ? Ça ne sera jamais réciproque ...
- Ça, c'est ce que tu crois.
- Tu sais très bien qu'Arnaud est hétéro'.
- Jérémy, il a été tellement dévasté quand ton avion s'est crashé que ça ne m'étonnerais même pas qu'il t'aime autant que toi tu l'aimes ... Moi aussi j'ai été surpris, mais j'ai appris certaines choses qui me font dire que tout n'est pas perdu.
- Comme quoi ?
- Comme le fait qu'il m'a dit qu'il aurait préféré que Sylvie soit dans l'avion plutôt que Toi car il tenait bien plus à Toi qu'à elle ...
- Il a dû dire ça sous la colère et la peur, c'est sa femme Flo'.
- Tu l'a vu ce soir ?
- Non, elle devait avoir quelque chose d'autre à faire.
- Elle est partie Jérém'. Depuis le crash, elle est repartie vivre chez ses parents, il ne veut plus entendre parler d'elle.
- Mais ... Je ne comprends pas.
Je suis abasourdi parce que me dit Florent ... C'est vrai que depuis que je suis rentré, je ne l'ai pas revu, mais jamais je n'aurais pensé qu'il ne veuille plus d'elle. Ils ont à peine un an de mariage !
- Je ne comprenais pas jusqu'à ce que je vois la façon dont il te regarde. De la même façon que toi tu le regardes d'ailleurs.
Apres quelques minutes de silences, accoudés à la barrière, à regarder le ciel, on entend la baie vitrée s'ouvrir. Mon c½ur s'affole quand pour la deuxième fois de la soirée, je vois Arnaud se faufiler entre la plaque de verre et le mur.
- Jérém' ? Tu sais, je voulais te dire un truc tout à l'heure .. On peut parler ?
Mon regard apeuré croise celui de Florent. Et s'il avait compris ? Et si ce n'était pas réciproque ? Flo' me rassure du regard et nous laisse pendant qu'Arnaud vient s'appuyer sur la barrière.
- Je t'écoute.
- Ce n'est pas facile à dire.
- Pourquoi ?
- Parce que j'ai peur que tu me rejettes. Tu comptes tellement pour moi Jérém'. Tu n'imagines pas à quel point.
Il s'est tourné et est debout face à moi mais il n'ose pas me regarder et fixe ses chaussures. Bien sûr que si que j'imagine espèce d'idiot ! T'es une des personnes qui compte le plus pour moi bordel !!
- T'es un idiot Tsamère.
- Pourquoi ? Dit-il les yeux relevés vers moi sous la surprise de ma phrase.
- Parce que j'imagine très bien ce que c'est. Je tiens énormément à toi Arnaud. Bien plus que ce que tu crois et bien plus que ce que je devrais.
Et voilà, maintenant c'est à mon tour de fixer mes baskets. C'est fou ce qu'on est courageux !! Il relève mon visage du bout des doigts et plante ses prunelles pleines d'interrogations dans les miennes.
- Tu ne peux pas tenir à moi plus que tu devrais Jérém'. On n'aime jamais trop les gens.
- Bien sûr que si. Des fois, on tombe amoureux de personnes qu'on n'a pas le droit d'aimer.
- Et si je te dis, que moi aussi, je t'aime plus que ce que je devrais ?
Ses mains caressent doucement mes joues, pendant que moi je retiens mes larmes. Moi qui me fous toujours de lui sur sa faiblesse physique, sa force mentale est bien supérieur à la mienne. La preuve, là, c'est moi qui craque. Je trouve quand même la force de relever les yeux vers lui.
- Je crois que je t'aime Arnaud.
- ...
- Réponds-moi quelque chose au lieu de sourire niaisement comme ça !!
- Moi aussi Jérémy, je crois que je t'aime.
Mes yeux s'écarquillent sous la surprise. Je m'attendais bien à quelque chose, mais pas à ça !
- Tu vois, toi aussi t'as un sourire niais !
- Je ne m'attendais pas à ça.
- Et moi ? Tu crois que je m'y attendais ? Ça fait des jours que je retourne le problème dans ma tête, et chaque fois que je me suis fait le schéma de cette conversation, ça finissait toujours mal. Mais si c'est réciproque, c'est plus un problème. Enfin ..
- Enfin quoi ?
- Enfin si tu as envie d'essayer ... Tu crois que tu m'aimes, mais peut-être que ce n'est pas ça ...
- C'était une façon de parler crétin ! J'ai eu envie d'étrangler Sandra tout à l'heure ...
Peu fier de mon aveu, j'ai rebaissé la tête à nouveau. Ses mains n'ont pas quitté mon visage et je n'ai pas envie qu'elles le fassent d'ailleurs.
- Tu voulais essayer ?
- Bah oui ...
- Jeremy Ferrari qui rougit, mais où va le monde !
- Mais ...
Je n'ai pas le temps de finir de me plaindre que je suis coupé par ses lèvres qui se posent sur les miennes. J'en ai tellement rêvé .. Mon c½ur a failli lâcher sous l'assaut ... Elles sont douces et chaudes. Un peu sucrés. Mes yeux se ferment et mes mains se posent délicatement sur ses hanches. Mon c½ur bat la chamade et je sens mon sang pulser dans mes veines. Moi qui avais déjà chaud, là, j'ai la sensation d'être au centre d'un volcan. Après de nombreux baisers rapides qu'il a déposé sur mes lèvres les uns après les autres, je remonte mes mains le long de son corps pour aller les passer derrière sa nuque pour le retenir, pour ne plus qu'il s'éloigne. Je le sens sourire contre ma bouche quand il comprend ou je veux en venir et il vient lécher délicatement ma lèvre inferieur. Je glisse mes mains dans ses cheveux et vient jouer avec sa langue. A bout de souffle, on se sépare et l'on pose nos front l'un contre l'autre avant se regarder tendrement, nos mains toujours sur mes joues et dans ses cheveux. Florent arrive sur le balcon avec un sourire jusqu'aux oreilles.
- Je suis super content pour vous les mecs et désolé de vous déranger mais là j'arrive plus à les tenir ...
- On arrive, merci de les avoir occupé mon Flo'.
- De rien Jérém'.
- Si tu pouvais garder ça pour toi ... Le temps que ça se mette en place ...
- T'inquiète Nono', ça reste entre nous.
Après un dernier baiser rapide, nous nous séparons et suivons Florent au salon. C'est vrai qu'ils sont bien amochés. Moi les émotions m'ont fait décuiter, mais les sensations nouvelles que je viens de découvrir avec Arnaud me font encore planer.
Depuis le temps que j'attends ça, le fait qu'il soit maintenant à moi me rend euphorique. On dirait deux ados de 15 ans avec leur premier amour. A se cacher pour s'embrasser. Se suivre discrètement dans chaque pièce pour avoir quelques secondes à nous. Je crois que c'est la fin de soirée la plus longue de ma vie. Même si c'est marrant comme petit jeu, nous avons envie de plus. Et il ne peut pas abandonner son appartement à ces énergumènes. Je n'ai pas retouché à l'alcool et pourtant je suis toujours aussi joyeux. L'amour, ça vous rend dingue. J'ai chaud et ma température corporel augmente à chaque fois que je vois les yeux brillants, plein de désir d'Arnaud se poser sur moi.
Point de vue Arnaud
Je suis sur un petit nuage. Ouais c'est ça, je suis sur un putain de nuage qui plane et qui flotte. Apres des mois, des années passées à côté de lui, j'ai fini par me rendre compte que Jérémy était bien plus pour moi que ce que je pensais. Les gens vont me dire que le crash m'a retourné la tête. Que la peur de le perdre a pris le dessus sur ma raison. Mais non. Mais non, parce que j'y pensais déjà depuis bien longtemps. Ensuite ils vont me dire, « Et ta femme ? » Etant persuadé de n'avoir aucune chance avec Jérémy, je me suis dit qu'il fallait que je construise quand même quelque chose ... Je ne voulais pas d'un autre homme. Bien sûr, j'y ai pensé. Je me suis dit que même si c'était nouveau pour moi d'être attirer par un homme, ça arrivait, que ce n'était pas grave. Alors je me suis dit qu'il fallait que j'essaye pour en avoir le c½ur net. Je suis allé dans une boite gay. J'ai été surpris, je ne m'attendais pas à ça mais je ne me suis pas laissé démonter et je suis resté. Je me suis fait draguer par un jeune homme, du même style que Jérémy. Vous allez me dire, « Comme par hasard ». Et bien non, en fait c'est que j'ai repoussé tous les autres sauf lui. Et après réflexion, je pense que c'est parce qu'il lui ressemblait. J'ai dansé avec lui, un bon moment. Il a été patient, il a attendu que je me détende, que j'ose un peu plus. Ce qui est venu au bout d'un moment l'alcool, je l'avoue, m'aidant un peu. Il ne m'a pas brusqué et a attendu que mes mains se posent sur son corps comme une invitation pour venir se coller à moi. Son étreinte n'était pas désagréable. Le fait d'être enlacé a un homme ne m'a pas dérangé le moins du monde. J'ai trouvé ça tellement naturel que le fait que je puisse être attiré aussi par les hommes était confirmé. Caché dans son cou pendant un slow, j'ai rechargé ma jauge de courage et je me suis lancé. Après avoir remonté ma main droite de sa nuque à ses cheveux et glissé la gauche sur sa hanche, je me suis rapproché de lui et je l'ai embrassé. D'abord un petit baiser, léger, à peine appuyer, presque un effleurement. Et puis j'ai pris de l'assurance. Ma langue et venu lécher sa lèvre inférieur, et le baiser et devenu plus vif, plus sauvage. Mais c'était tellement doux. J'ai eu la chance de partager cette expérience qui était toute nouvelle pour moi avec Pierre. Nous sommes d'ailleurs restés en contact et sommes amis. C'est une personne gentille, délicate, sans arrière-pensée. Les baisers se succédant, l'envie d'aller un peu plus loin se faisait de plus en plus présente. Pas forcément aller jusqu'au bout, mais plus que quelques baisers sur une piste de danse. Et j'avoue que son corps collé au mien en se frottant au rythme des musiques qui s'y prêtaient bien ne nous a pas aidés à garder les pieds sur terre. Après un énième baiser, Pierre est venu me susurrer à l'oreille qu'on pouvait aller chez lui. Après un sourire et un mouvement de tête pour lui dire oui, j'ai senti ses doigts s'enlacer aux miens et je l'ai suivi. Après avoir récupéré nos manteaux, nous avons regagné son logement à pieds, il n'habitait qu'à 10 petites minutes de la boîte. Nous avons marché main dans la main, et avons discuté de tout et de rien. Je n'avais pas réfléchie, j'étais bien là, j'étais bien avec lui c'était tout, c'était comme ça. J'ai appris qu'il ne me connaissait pas malgré ma notoriété montante, ce qui était une bonne chose. Je me suis fait griller par une affiche de mon propre spectacle. Ça nous a valu un bon fou rire et bizarrement j'avais déjà confiance en lui, et je n'ai à aucun moment pensé qu'il aurait pu divulguer notre soirée à qui que ce soit. A peine avions nous refermé la porte de son appartement que nous nous sommes remis dans notre bulle. J'ai eu du mal à enlever mon manteau sous l'assaut de ses lèvres sur ma peau. Ça s'est fait tout seul. Honnêtement, ses mains qui se baladaient sur mon corps étaient très agréables, et je ne me suis pas privé pour le caresser non plus. Je n'ai réagi qu'au moment où couché sur son lit à s'enlacer et s'embrasser, nous allions en arriver à enlever nos boxers. A ce moment-là, j'ai eu un petit moment de recul, et c'est pour ça que j'aime autant Pierre. Il n'a eu aucune once de déception, ou d'agacement. Il m'a juste sourie en replaçant une mèche de mes cheveux. En me disant qu'il comprenait, qu'il fallait aller doucement. Et que si je voulais toujours essayer, il restait à mon entière disposition avec un sourire et un sous-entendu un brin pervers qui nous a valu un autre fou rire. Je ne le connaissais que depuis quelques heures et pourtant j'avais la sensation d'être très proche de lui ... Finalement, je n'ai pas résisté et je suis revenu à la charge sur ses lèvres chaudes qui m'avaient déjà manquées. Pour tout vous dire, on s'est arrêté aux préliminaires. Pierre est un mec parfait, je me demande pourquoi ce n'est pas de lui que je suis amoureux, tout serait plus simple. On n'est pas allé plus loin que les préliminaires parce qu'au moment où j'ai évoqué l'idée d'aller plus loin, il m'a dit non. Que ce n'était pas à lui de me faire découvrir ça, et qu'il laissait cet honneur à celui que j'attendais. Comme vous, sûrement, je me suis demandé comment il avait su, puis il m'a répondu que les hétéros curieux, ou les nouveau homo qui viennent se tester se voyaient à des kilomètres à la ronde, surtout dans une boite gay. Qu'il avait bien vu à mes gestes maladroits que c'était la première fois que j'embrassais un homme sans que ce ne soit pour rire mais que je m'en étais très bien sortie. Ensuite on s'est revu, en tant qu'ami. De temps en temps quand je sature de ma vie rangée d'hétéro, je fais un détour par son appartement on nous nous cajolons quelques heures. Pas pour faire l'amour, juste s'embrasser, se caresser, sentir un corps d'homme sous mes mains, avec des bras musclés et des abdos bien dessinés. Je ne vous cache pas que l'idée d'aller plus loin m'a tenté plus d'une fois. Une fois, nous avions bu, et Pierre avait perdu ses barrières qui font que d'habitude, il ne se laissait pas aller si loin. Mais c'est moi qui n'ai pas pu, j'ai été bloqué parce qu'il n'était pas Jérémy. Je ne sais toujours pas comment j'ai fait pour berner mon monde si longtemps, faire croire à cette femme qui partageait ma vie que je l'aimais sincèrement. Je tiens à elle évidement, c'est une fille bien, mais l'amour ne se contrôle pas et ce n'est pas sur elle que mon c½ur à jeter son dévolu. Pour faire croire à tous nos amis que notre histoire était idyllique. C'est d'ailleurs pour ça que je l'ai demandé en mariage, pour rendre ça plus vrai. Je sais, ce n'est pas très gentil, c'est même carrément méchant, je n'en suis pas fier mais il fallait que je me protège. Elle ne pouvait pas comprendre, elle n'est pas Jérémy ou Pierre qui ne s'offusque pas quand lors de nos câlins, c'est des « Jérémy » qui sortent de ma bouche.
Tous les invités sont partis, enfin. Je les aime bien mais là j'avoue que leur départ me tardait. Je verrouille la porte et me dirige vers Jérémy qui est en train de boire un verre d'eau à la cuisine. Il me tourne le dos donc j'en profite pour venir l'enlacer par derrière et poser ma tête sur son épaule. Mon c½ur s'affole au contact de son corps et je m'enivre de son odeur. Je sens qu'il se retourne, je desserre donc mon étreinte pour qu'il soit libre de ses mouvements. Il me prend dans ses bras et me sert contre lui. Il m'embrasse sur la tempe avant de reculer, libérer sa bouche pour pouvoir me parler.
- Enfin seuls.
- Oui, j'ai cru qu'ils ne partiraient jamais.
- Moi non plus.
Jérémy sourit, bordel ce qu'il est beau quand il sourit. Je remarque que la musique tourne toujours. Jeremy est totalement novice avec les hommes, comme moi il y a quelques mois. Et la musique qui tourne me rappel la façon dont j'ai ''appris'' dans les bras de Pierre. J'attrape donc la main de Jérémy et l'emmène sur la piste de danse. Le même scenario que dans la boite de nuit, sauf que j'ai le rôle de Pierre et que Jérém' joue le mien. Il est beaucoup moins timide que moi il y a quelque temps. Je suis étonné qu'il joue le jeu sans rechigner, lui qui n'est pas trop danse, mais je ne vais pas m'en plaindre et compte bien en profiter. Il est déjà coller à moi, sa tête dans mon cou, slow et sa taille plus petite que la mienne oblige. Le slow se termine pour faire place à une musique plus rythmée et lancinante. Le genre de musique qui se dance collé, et qui est propice aux mains baladeuses. Jérémy semble réceptif et se lance dans une danse qui va vite me faire perdre pieds. Son corps frôle le mien, et ses mains sont comme je l'avais prédit, baladeuses. J'ai chaud, et je ne résiste pas plus longtemps avant d'aller emprisonner ses lèvres. Qui pourrait résister à un Jérémy envoutant qui se frotte à vous ? Parce que là, il se frotte carrément à moi ! Mais ça ne me gêne pas, ça me rend fou mais j'aime bien l'idée.
Une musique en entrainant une autre, la température a continué de grimper entre nous. Jérémy a rougit quand en se collant à mon bassin lors d'un mouvement, il s'est aperçu de l'effet qu'il me faisait et moi je pense que j'étais dans le même état quelques secondes après quand j'ai senti un ronflement au niveau de son bas ventre. Je m'énerve, je n'arrive pas à lâcher prise. Au lieu de profiter de notre étreinte, je ne fais que préparer ce qui va se passer, et je passe à côté de la chose. C'est en nous embrassant que nous avons rejoint ma chambre.
Jérémy est couché sur moi, mais il ne m'écrase pas, retenant son poids sur des bras musclés. Je me sens chétif et maigrelet sous son corps si musclé mais je me sens aussi tellement beau dans ses yeux ... Je fixe ses yeux chocolats, il me regarde comme si j'étais la 8ème merveille du monde. Un mélange d'amour et de désir. Il s'approche doucement de moi, je peux presque sentir son c½ur qui bat, tout contre mon torse. Mon Dieu, je ne vais pas tenir le choc ; Il y a trop d'émotions qui tourne dans ma tête, trop d'envies, trop d'amour, trop de retenue, trop de frissons, trop appréhension. Trop. Tout simplement trop. Un courant électrisant parcours tout mon corps, il vient de déposer ses lèvres sur les miennes. Il n'est pas comme moi, il a réussi à s'abandonner à son envie et à arrêter pour une fois de réfléchir. Ses lèvres sont douces, tellement douces. D'ailleurs, contrairement à ce qu'on pourrait croire, tout est doux chez lui. Sa peau, ses lèvres, même ses gestes toujours parfaitement bien placés pour avoir le plus d'effets. Je réagis enfin à son geste, ça fait tellement longtemps que j'attends ça, je ne veux pas passer à côté. J'essaye de prendre une initiative pour lui prouver que j'en ai autant envie que lui. Je profite qu'il retire ses lèvres des miennes pour à nouveau respirer et me contempler pour le prendre au dépourvu. Je m'approche rapidement de lui et viens lui mordiller la lèvre inférieure. A plusieurs reprises. Il ferme les yeux et se laisse faire, ça a l'air de lui plaire. Je passe délicatement ma langue sur ses lèvres pour les soulager de mes précédentes morsures. Je sens que son corps est parcouru de frisons, ce qui me fait sourire contre ses lèvres. Bon Dieu c'est tellement bon que je pourrais rester des années rien qu'à l'embrasser. Je lève mon bras droit et appuie sur son épaule pour le faire basculer sur le côté, pour soulager ses bras, et mes cervicales aussi, et peut-être un peu pour prendre le dessus. J'aimerais tellement qu'il se laisse faire, qu'il s'abandonne complètement à moi. Je me mets à califourchon sur lui assis sur le haut de ses cuisses, et je viens l'embrasser, encore. Je crois que maintenant que j'ai connu cette sensation, je ne pourrais plus m'en passer. Je quitte ses lèvres et me dirige vers son cou, parcourant sa peau de baisers, mon bouc le chatouille un peu, ce qui le fait sourire. Il est beau quand il sourit. J'atteins son oreille, et lui mordille le lobe quelques secondes avant de venir l'aspirer délicatement. Ma langue se pose juste sous son oreille et descend dans son cou. Je l'entends soupirer de bien-être. C'est ça que je veux, je veux qu'il se sente bien, je veux lui faire du bien. Mes deux mains posées sur son torse, je sens son c½ur battre de plus en plus fort. Plus je descends, plus ses battement son désordonnés. Je viens mordre sa clavicule en tirant un peu sur son fidèle t-shirt noir qui lui va si bien. Celui qui ne montre rien mais qui laisse tout deviner. Je descends mes mains et arrive en bas de son ventre. Je passe mes doigts froids sur les quelques centimètres de peau nue, qui séparent son jean de son t-shirt. Il frisonne, et contracte ses abdos, ce qui le fait se relever un peu dans le lit, surprit de la fraîcheur de mes doigts. Après avoir caressé quelques secondes la peau de son ventre, l'envie d'en voir plus me démange, je veux pouvoir admirer, son torse musclé, parfaitement sculpté sous sa peau légèrement halé. Bien sûr, je l'ai déjà vu torse nu, mais jamais avec ses yeux là. Jamais avec des yeux d'amoureux transis en admiration devant son homme. Je passe mes mains sur les flancs, sur ses légères poignées d'amour qui me font fondre. Heureusement qu'il est gourmand, sinon elle mes manqueraient. Je remonte délicatement son haut, au fur et à mesure que ma bouche remonte parsemant son ventre de baisers. Il m'aide un peu, relevant le bassin pour décoller son dos du lit. Mon faible poids, toujours posé sur ses cuisses n'as pas l'air de le gêner dans sa man½uvre. Arrivé au niveau de ses bras il se relève et passe le tissu par-dessus sa tête et le jette plus loin, avant de se recoucher. Moi je suis là, comme un con, à l'admirer. Comment est-ce que j'ai pu rester si longtemps à ses côtés s'en vraiment le voir ? Il replonge ses yeux dans les miens et me sourit, attendant la suite. Je reprends du bas du ventre et passe ma langue entre ses abdos jusque sous ses pectoraux accompagné par mes mains qui le caresse le long de ses flancs, sur les côtes. Je me redresse sur mes jambes, posées de chaque côté de son bassin, et viens attaquer un téton. Apres y avoir déposé quelques petits coups de langues, comme un petit chaton, je le mordille. Concentré dans ma tâche, je n'entends même pas ses soupires. Je remonte mes yeux vers lui, il a fermé les yeux, et a légèrement incliné sa tête en arrière, il savoure les sensations. Après avoir réitéré l'opération sur le deuxième bout de chair, qui ne demandait qu'à être torturé, je remonte vers ses lèvres, elles me manquaient déjà. Je sens ses mains se poser dans mon dos et descendre puis j'entends un grognement de frustration contre ma bouche quand il s'aperçoit qu'il a les bras trop courts pour pouvoir atteindre mes fesses. Je pouffe contre ses lèvres et poursuis mon baiser, il aura bien le temps de les toucher plus tard. Je me détache de lui à contre c½ur, à bout de souffle. Il rouvre les yeux et me fixe avec amour. Je vois ses yeux descendre et regarder mon torse, ou plutôt la chemise qui couvre mon torse. Il se redresse et me fait basculer sous lui en se léchant la lèvre d'envie. Il s'empresse de déboutonner le bout de tissu, qui apparemment l'emmerde sérieusement par sa simple présence. Une fois la chemise totalement ouverte, il l'écarte en remontant ses mains sur mon torse jusqu'à mes épaule, d'où il fait glisser le tissu. Je suis tout son contraire, blanc et fin. Mais ça n'as pas l'air de l'embêter plus que ça, puisqu'il fixe mon torse avec envie. Il s'assoit sur mes cuisses, comme moi tout à l'heure et me fait subir ce que je lui ai infligé il y a quelques minutes. Je ferme les yeux et savoure à mon tour. C'est vrai que c'est agréable, il n'a pas de barbe mais je sens ses mèches frôler ma peau. Honnêtement j'aurais fermé les yeux dès le départ, je n'aurais pas pu savoir si c'était un homme ou une femme tellement il est doux et délicat. Une sensation de froid me fait ouvrir les yeux, il a quitté mon torse, puis je suis surpris par une pression sur mon entre jambe. Il est assis, sa main posée sur mon érection, plus que naissante (je dois bien l'avouer) et me fixe. Il doit attendre mon approbation pour aller plus loin je suppose. Mais il n'a pas besoin de la demander, je suis à lui, tout mon corps est à lui. Je descends les mains vers mon jean et ouvre le premier bouton pour lui montrer qu'il peut y aller. Il a très bien compris le message, puisqu'il vire mes mains et finit de déboutonner mon pantalon lui-même. Il écarte les deux pans, et passe les mains sur le côté, sur mes hanches entre le jean et mon boxer pour aller derrière. Une fois au niveau de mes fesses, il fait descendre le tissu et me le retire ; me laissant uniquement mon sous-vêtement. Il semble enfin réaliser ce que nous sommes en train de faire puisque après avoir fixé quelques secondes le bas de mon ventre, je le vois rougir. Il remonte les yeux vers moi. Et semble un peu gêné. Je reprends donc le relais. Il est assis sur ses jambes repliées ; je m'approche de lui, passe mes bras autour de son torse et viens l'embrasser dans le cou, puis je le regarde dans les yeux et replace une de ses mèches qui lui était tombé devant ses yeux, derrière son oreille.
- Jérémy, si tu n'es pas prêt, on peut ...
- Non, j'en ai envie, j'ai envie de toi, c'est juste que c'est la première fois alors ...
Je n'ai pas le temps de finir ma phrase qu'il me coupe. Je n'avais pas de doutes sur son envie, vu son jean déformé. Mais l'envie ne fait pas tout. Il est tellement mignon, avec ses joues rouges et sa tête baissée.
- T'en fait pas, on va aller à notre rythme et ça va aller, d'accord ?
- Oui ...
Je reprends mes caresses pour le détendre un peu. Il semble reprendre confiance en lui et ose à nouveau me regarder. Je le force à se rallonger et vais lui retirer son jean. Il est vraiment trop sexy, dans son boxer blanc. Boxer dans lequel il a vraiment l'air d'être à l'étroit. Il faut que je remédie à ça. Je m'approche et embrasse sa virilité par-dessus le tissu. Il se détend encore un peu plus et me laisse le mordre délicatement à travers son sous-vêtement, au bout de quelques morsures, je sens que son bassin fait pression pour plus de contact. Après avoir effectué quelques caresses plus pressées, histoire de le faire patienter, je me décide enfin à lui retirer son boxer. Il est désormais entièrement nu devant moi, et j'avoue que ça fait bizarre ... Je l'avais déjà vu en boxer, dans les loges lorsque l'on se changeait mais jamais plus. Jamais je n'avais imaginé qu'il serait si beau sans ses vêtements. Ce que j'ai sous les yeux est loin de me décevoir. Je relève les yeux vers lui, il me regarde avec un petit sourie, les joues toujours rosies. C'est vrai que de voir, déjà un homme, qui plus est à la base son meilleur ami admirer son sexe en érection, ça n'est pas banale et ça ne met pas forcément à l'aise. Je lui sourit à mon tour et remonte l'embrasser, pour lui prouver mon amour , lui montrer qu'il n'est plus devant son meilleur ami mais devant un homme qui l'aime et qui le trouve tellement parfait. Bon certes il a des défauts, mais ils ne sont pas physiques. Inconsciemment, mon bassin vient se frotter contre le sien. Je sens son sexe appuyer sur le mien, et ça me fait un bien fou ; même enfermé dans mon boxer. Je sens ses main descendre dans mon dos, puis elles se posent sur mes fesses, ses bras sont assez longs dans cette position, pour son plus grand plaisir, et le mien aussi. Son basin ondule aussi contre le mien, je ne suis pas le seul à avoir envie de plus. Ses doigts passent sous l'élastique de mon boxer et me le descends, je me lève, le retire entièrement et vais pour me repositionner devant lui, quand je le vois fixer ce que j'ai regardé chez lui il y a quelques minutes. Je ne peux pas me retenir de rougir et je ne sais pas ce qui me trouble le plus. Le fait qu'il fixe cet endroit, ou qu'il se mordille la lèvre d'envie en le faisant ...
Je me replace sur lui, calé entre ses jambes qu'il a écarté. Je suis repartie à l'assaut de son cou, il sent bon. Il sent un parfum d'homme. Un homme viril avec des muscles, mal rasé, et un sexe en érection. Mais ça ne me dérange pas, au contraire, je ne me suis jamais senti aussi bien. Je peux me cacher dans son cou, il peut me protéger. J'ai beau être un homme je ne suis pas de ceux qui sont forts et rassurants comme lui. Je me frotte à nouveau contre lui, allongé dans mes draps il se laisse faire, je vibre à chacun de ses soupirs. C'est son plaisir qui me fait le plus de bien. Je veux sentir ses muscles se contracter sous le plaisir, je veux sentir son c½ur s'emballer et entendre que le souffle lui manque. Je veux l'entendre gémir ou crier même. Je veux sentir qu'il perd pieds, qu'il ne contrôle plus rien, juste qu'il se laisse aller. Je descends avec ma langue jusqu'à son nombril. Il sursaute dû à mon coup de langue à l'intérieur. Puis je descends encore, j'embrasse ses cuisses, et les caresse à l'intérieur du bout des doigts. Je l'embrasse partout, sauf à l'endroit où il attend que mes lèvres se posent. Je contourne et contourne encore. Je l'effleure mais ne le touche jamais vraiment. Ma torture semble faire son effet car je sens son bassin bouge pour essayer d'établir le contact avec ma bouche. J'attends qu'il baisse sa garde, et au moment où il ne s'y attend pas je le prends complètement dans ma bouche. Ses abdos se sont contracter sous la surprise, et il n'a pas pu retenir un gémissement. Fière de moi, je continue mes mouvements de vas et viens. J'appréhendais, mais finalement ce n'est pas désagréable. C'est doux et chaud. Ne sachant pas encore ce qu'il aime, j'essaie de faire ce qui me fait de l'effet quand c'est à moi qu'on le fait. Ma main vient se poser à la base et je viens léchouiller le bout. Il tressaute à chaque fois. Moi j'adore quand on me le mord un peu, délicatement mais quand même sentir la pression. Ça me fait frissonner et j'aimerais lui faire ressentir ça. J'essaie et je verrai bien si je me prends une baffe ou pas. Je le serre entre mes dents, son gémissement un peu plus pousser que le précédent me prouve que lui aussi aime qu'on le maltraite un peu. Puis je reprends mes vas et viens le long de sa verge. J'essaie d'aller le plus loin possible. Je sens que ses mains se perdent dans mes cheveux. Il appuie sur ma tête pour que j'accélère mes mouvements. Combien de fois j'ai fait ça aussi ? Mais je tiens bon, bien décidé à le torturer un maximum. Ces gémissements sont plus réguliers, et sa tête ballotte de gauche à droite perdu dans les oreillers. Il est si beau vue d'en bas comme ça. Je relève les yeux, ils se posent sur son torse musclé, son cou bien dégagé, vu que sa tête est en arrière. J'ai trop d'envies qui me passent par la tête. Envie d'aller embrasser son torse, d'aller lécher la peau de son cou si douce et sucrée, d'aller poser ma bouche sur ses lèvres pulpeuses, rougis par nos précédents baisers, d'aller sentir son odeur, de passer mes mains dans ses cheveux ; trop d'envies qui me font tourner la tête. La seule chose qui me retient, c'est ses gémissements qu'il essaie de retenir en vain, et ses mains qui tirent sur mes cheveux quand ma langue passe à un endroit plus sensible. Point sensible ou je me fais un plaisir d'aller le plus souvent possible. Je sens qu'il attrape le bas de mon visage et me relève vers lui, j'ai compris, il ne veut pas finir comme ça. Ça me rassure, il veut plus. Moi aussi je veux plus, mon sexe qui commence à me faire mal en veut plus aussi. Le temps de réfléchir, et je me retrouve sur le dos, Jérémy entre mes jambes ; il fixe mon érection avec gourmandise en se mordant la lèvre inférieur. Puis il me regarde avec un sourire craquant. Je ferme les yeux au moment où je sens le contact avec sa langue chaude et humide. Je viens de me prendre une baffe, une gigantesque gifle. C'est trop de sensations d'un coup pour ma santé mental. Cette situation me rend fou. Lui, lui entre mes jambes, lui qui est en train de me sucer avidement, comme si sa vie en dépendait. Il me rend fou. Il est concentré dans sa tâche. J'essaie de retenir mes gémissements, mais je n'y arrive pas. C'est trop bon pour ça. Mes mains tirent sur ses cheveux. Je me moque souvent de ses cheveux, mais je serais le premier à hurler s'il y touchait. Il a trouvé mon point sensible et s'amuse à me torturer avec. Il n'hésite pas à me mordre de temps en temps, car il a vite vu que j'adorais ça. Comme lui tout à l'heure, je le force à remonter, car je ne vais pas tenir longtemps. Il remonte sur ma bouche et m'embrasse, il embrasse tellement bien. Je suis un peu perdu au milieu de mes sensations. Tout se mélange dans ma tête. Jérémy couché sur moi, complètement nu, sa langue qui passe sur mes lèvres avant d'aller jouer avec la mienne, ses mains si douces qui se baladent sur ma peau, la chaleur de son corps, la fraîcheur de la chambre qui disparaît petit à petit, mon c½ur qui s'emballe, le sien que je sens taper contre sa cage thoracique. Il me regarde, je voix de l'amour dans ses yeux, mais aussi de l'interrogation. Il ne sait pas quoi faire. J'en ai tellement rêvé, de faire l'amour avec un homme, depuis des années que ça me trottait dans la tête. Je n'ai jamais osé franchir le pas, maintenant je sais pourquoi. Je ne voulais pas vraiment faire l'amour avec un homme, je voulais le faire avec cet homme-là. Celui qui me regarde et qui attend que je le guide. Il me fait confiance, il attend que je lui montre quoi faire. J'attrape son sexe, et le guide vers mon entrée. Ses yeux s'écarquillent de surprise, mais il semble soulagé de ne pas être en dessous. Mais moi ça ne me dérange pas de l'être. Je veux lui appartenir, je veux le sentir en moi, le sentir venir en moi. Je viens lui mordiller le lobe de l'oreille pour qu'il arrête de cogiter, lui montrer que je suis sûr de moi. J'attrape le lubrifiant posé à côté du lit et en met une légère couche froide sur moi dans un premier temps, puis j'en mets une noisette sur mon doigt que je viens étaler sur son gland en formant des petits cercles sur le bout. Une fois fait, il se replace contre moi, s'allonge sur moi sans jamais m'écraser. Ses lèvres contre les miennes, il se frotte doucement contre moi. Je viens lui chuchoter à l'oreille ce que j'attends de lui.
- Ne rentre pas tout de suite, si tu frottes comme ça doucement en appuyant légèrement, ça rentrera tout seul.
En fait je n'en sais rien si ça rentrera tout seul, mais c'est quand j'ai demandé à Pierre comment faire, il m'a dit que si on s'aimait, qu'on en avait envie, qu'on ne pressait pas la chose, ce n'est pas si compliqué, et « ça rentre tout seul ». J'espère qu'il a raison ce con, parce que Jérémy est loin d'être petit, pour mon plus grand bonheur, enfin je crois. J'attrape l'arrière de sa nuque pour le tenir contre moi. Lui il a une main sous ma cuisse droite légèrement relevée contre son flanc. Je suis enivrer par ses mouvements de bassin, son odeur, ses baisers, son souffle dans ma nuque. Il émet de petits râles de plaisir de temps à autres, sensible au frottement sur son membre. Le bat de son ventre et ses abdos frottent contre mon sexe qui attend chaque contact avec impatience. La sensation de froid et désagréable du gel a disparu au fur et à mesure des vas et viens pour se transformer en une sensation douce et chaude, agréable. Je n'en peux plus de l'embrasser, mes lèvres se posent partout, sur ses lèvres, ses joues, son cou, je mords son oreille, son épaule, tout ce qui est à ma portée. Plus ça vient, plus je sens qu'il progresse en moi et que mon intimité s'ouvre à lui. Je sens sa langue qui parcourt ma peau, ses mèches qui tombent sur son visage me frôlent, son corps est chaud. Les battements de mon c½ur résonnent dans ma tête. Pour la première fois, je sens une petite douleur, un tiraillement, pas agréable, certes, mais loin d'être insupportable. A sa tête qui est parti en arrière et à son râle plus long et plus rauque que les autres, je devine qu'il commence à rentrer en moi ; après quelques secondes dues à la surprise, et la douleur passée, je sens enfin sa présence. La sensation est puissante et légère à la fois. Je veux plus, je veux le sentir entier, je veux multiplier ses râles qu'il n'arrive plus à retenir, rien que de l'entendre gémir me ferait presque perdre la tête. Je descends mes mains et les posent sur ses fesses, après les avoir caressé quelques secondes j'appuie sur elles pour lui faire comprendre qu'il peut avancer. Il plante son regard dans le mien pour être sûr, j'acquiesce avec un sourire avant de venir l'embrasser pendant qu'il rentre en moi. Il mort ma langue et je sens tous ses muscles se tendre. Je suis envahi par un océan de sensations, un raz de marée de sentiments. Je laisse ma tête retomber sur les coussins et mes jambes se reposent sur le lit ; j'appuie sur elles pour accentuer le contact, pour amorcer le premier coup de reins. Il semble surpris par mon geste mais après m'avoir sourie prend le relais et commence de doux vas et viens. Il est tellement doux. Il ne veut pas me faire mal, je le sens dans sa retenue. Mais je ne veux pas qu'il se retienne, je veux qu'il se lâche.
- Plus fort.
- Mon c½ur je ne veux pas te faire mal ..
- Tu ne me fais pas mal, vas-y plus fort, et plus vite aussi.
Pour seule réponse, j'ai le droit à de puissants coups de reins, beaucoup plus rapides. Il me prend aux mots, pour mon plus grand plaisir. On m'avait prévenu que c'était puissant et renversant comme sensation, mais je ne pensais pas à ce point. J'ai la tête qui tourne, des frissons qui remontent jusque dans ma nuque, ses muscles tremblent sous l'effort et le plaisir. J'ai chaud et je sens que le plaisir monte. Jérémy a l'air ailleurs, perdu dans son plaisir. Putain qu'il est beau, ses bras musclés tendu, son torse transpirant, sa bouche entrouverte qui émet des gémissements plus aiguës mais toujours aussi virils. Je le vois attraper le traversin. Il se relève sur ses genoux me soulevant en mettant son bras sous mon dos pour me soutenir, toujours en moi. Je ne vois pas où il veut en venir mais je le laisse faire. Il le plie en deux de sa main libre et le place sous mon bassin. Une fois surélevé, il reprend ses vas et viens placer debout sur ses genoux. Ça à changer l'angle et c'est encore meilleur. Un cri s'échappe de ma gorge quand il touche le point plus sensible, lui aussi ne peut retenir un cri rauque de sortir de sa bouche, je me suis contracté autour de lui et sa a l'air de lui faire de puissantes sensations. Il ne résiste pas à l'envie de venir m'embrasser et se courbe pour venir me montrer tout l'amour qu'il a pour moi. Une fois qu'il s'est redressé, il me regarde avec des yeux de défis et je me demande ce qui lui passe par la tête. Je le savais endurant mais je suis agréablement surpris par le fait qu'il n'est toujours pas baissé le rythme.
- Je vais te rendre fou mon c½ur ..
- Mais je n'attends que ça.
Je ne suis pas sûr d'avoir bien fait de le provoquer, le connaissant, mais si il veut me faire mourir de plaisir, pourquoi pas. Il me regarde dans les yeux et attrape mon pénis. Il commence à faire de lents vas et viens avec sa main alors que ceux qu'il fait en moi sont toujours aussi rapides. Le contraste des deux rythmes me fait tellement de bien, c'est fou. Je n'arrive pas à soutenir son regard plus longtemps et laisse ma tête retomber une fois de plus dans les oreillers. Je ferme les yeux en savourant toutes ces sensations. Je ne vais pas tenir longtemps dans ces conditions. Je résiste du mieux que je peux, j'essaie de retarder le moment de non-retour où je me déverserais dans sa main. Plus je me retiens, plus je me contracte et plus Jérémy perd pieds. Je crois que mon c½ur va lâcher, il n'a pas assez de force pour tout l'amour et le désir que j'ai pour lui. Je sens sa main serrer un peu plus mon sexe dans sa paume, lui aussi se retient comme il peut. Mais je ne veux pas qu'il résiste au plaisir qui l'assaille, je veux qu'il parte tellement loin dans le plaisir, qu'il n'ait jamais envie de revenir. Mes mains dans son dos se resserrent sur sa peau devenue moite, il ne tient pas rigueur de mes ongles qui griffent sa peau et de mes jambes qui se sont croisées dans son dos pour accentuer ses pénétrations de mes mouvement de bassins.
- Arnaud je vais ...
- Viens mon amour, je ne veux pas que tu te retiennes.
Quelques minutes après, suite à de nombreux gémissements, je sens Jérémy se cambrer vers l'arrière. Il se mord la lèvre mais j'entends quand même son dernier cri long rauque et puissant s'en échapper. Le voir jouir me fait venir aussi, mon intimité se contracte autour de lui et je me déverse dans sa main. Tous ses membres tremblent, ses jambes ont du mal à le soutenir. Les miennes qui tremblent aussi, retombent sur le lit. Je sens son sexe, encore en moi, qui tressaute légèrement. Mon c½ur a tenu le coup, mais ma respiration est chaotique, j'ai du mal à m'en remettre. Ses yeux sont encore fermés, son torse brillant de transpiration se lève au rythme de sa respiration aussi anarchique que la mienne. Je descends ma main et attrape son pénis pour le faire sortir, car maintenant que l'orgasme est passé, l'avoir en moi est beaucoup moins agréable. Il sent que je le touche mais n'a même plus la force de bouger. Il se laisse faire. Mon corps n'a plus de contact avec le sien et je me sens vide. Je passe mes mains sous ses aisselles et le tire vers moi pour qu'il se rallonge sur mon torse. Ce qu'il fait volontiers. Il glisse sur le côté et pose sa tête sur mon épaule, son bras posé sur mon torse mouillé de transpiration. Il a toujours les yeux fermés et a un sourire niais collé sur la face. Nous restons enlacés comme ça quelques minutes, le temps de reprendre notre souffle, de se remettre de nos émotions.
- Mon amour, il faut qu'on aille prendre une douche.
- Mmh, toi d'abord ..
- Jérémy si tu n'y vas pas maintenant tu vas t'endormir et je ne veux pas dormir dans les bras d'un mal transpirant !!
- Tu l'aimais bien ton mal transpirant, pendant que tu gémissais y'a 5 minutes !!
- Oui mais je veux dormir à côté de mon chéri tout doux tout frais.
Il capitule, plutôt facilement pour une fois mon Monsieur têtu et me suis dans le couloir jusqu'à la salle de bain.
On est sous la douche, je ne peux pas m'empêcher de l'observer il est tellement beau, son corps est parfait. Je l'avais déjà vu en sous-vêtement mais maintenant que je l'ai vu sans, je sais qu'il n'a rien à envier à personne. Je ne résiste pas, et viens me coller à lui sous le jet d'eau chaude. Je crois que je n'ai jamais été aussi bien et détendu. Dans les bras de Jérémy, sous un bon jet d'eau bien chaude et après un orgasme plus que puissant, c'est le paradis.
- Tu ne t'endors pas hein ?
- Mais non, t'inquiètes, je suis bien là, c'est tout.
Après avoir pris notre douche, nous voilà bien installés dans mon lit, bien emmitouflés même s'il fait chaud. Dans notre bulle, notre cocon. Je suis blotti dans les bras de Jérémy, ma tête sur son épaule. Bien sûr j'aimerais connaître son ressenti, savoir ce qu'il se passe dans sa tête maintenant, mais là, nous n'en avons pas la force. On verra ça demain. Sa main joue avec mes cheveux et nous nous endormons après un dernier baiser. Avec l'espoir qu'au réveil demain matin, rien n'aura changer.
pandasournois, Posté le dimanche 05 octobre 2014 04:24
PikaClo a écrit : " "
J'ai essayer que ça ai l'air le plus plausible et nnaturel possible. Merci beaucoup pour tes commentaires ! :D